Après avoir largement contribué à la formation de cadres sénégalais et africains de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans les divers métiers des géosciences, de nouvelles orientations stratégiques sont devenues une nécessité pour contribuer à l’essor des secteurs miniers et à la gestion de l’environnement dans un cadre de développement durable. Cela n’est possible qu’avec des ressources humaines bien formées, dans toutes les filières et aux différents niveaux académiques (Licence, Licence Professionnelle, Master, Ingéniorat, Doctorat).
Pour satisfaire la demande de formation de plus en plus importante, aussi bien au Sénégal que dans la sous-région d’une part et d’autre part adapter l’offre de formation aux nouveaux défis liés a la concurrence, il faudra muter l’existant qu’est l’Institut des Sciences de la Terre (IST) de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar en une Ecole Supérieure des Mines et de la Géologie (ESMG) formant aux métiers de la Géologie (d’Exploration et d’Exploitation), des Mines, du Pétrole et des métiers connexes. Ceci permettra d’augmenter et de diversifier l’offre de formation et de recherche afin de mettre à la disposition des décideurs publics et privés aussi bien à l’échelon régional qu’au niveau national, des ressources humaines bien formées aux métiers des sciences de la terre, notamment la valorisation des ressources minérales, et cela dans un cadre de développement durable.
En effet, le secteur extractif sénégalais, traditionnellement marqué par la production de phosphates, de sel, d’attapulgite, de ciment et à un degré moindre de gaz naturel, est entré depuis 2005 dans une ère de forte croissance et de diversification. En outre, le Sénégal est également actif dans la recherche et l’exploration du pétrole et du gaz naturel, qui sont ses premières sources d’énergie, depuis les années 1950 à travers les compagnies pétrolières étrangères et depuis 1981 à travers sa société nationale (PETROSEN).
Aussi, avec la confirmation du potentiel géologique (avec l’existence d’importantes ressources en phosphates, calcaires, argiles, fer, or, zircon, titane, marbres et de nombreux indices de métaux de base et de minéraux industriels) et même pétrolier de notre pays, la formation de techniciens supérieurs et d’ingénieurs qualifiés pour les industries extractives et de cadres pour l’administration occupe désormais une place importante dans les orientations stratégiques de développement.
La création de l’ESMG résulte de la volonté des autorités politiques de transférer l’IST au sein de la deuxième université de Dakar à Diamniadio (Université Amadou Mahtar MBOW – UAM). L’IST a été créé par les décrets 82-693, 82-694 et 82-695 du 07/09/1982 au sein du Département de Géologie de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) pour participer à la formation des cadres supérieurs du Sénégal et des autres pays africains dans les domaines de la Géologie Appliquée.
L’ESMG sera un établissement public d’enseignement supérieur doté de la personnalité juridique, de l’autonomie administrative et financière, placée sous la tutelle académique et administrative de l’UAM. Elle aura un rang d’Unité de Formation et de Recherche (UFR). L’ESMG offrira des formations dans les filières de la géologie, des mines et du pétrole à différents niveaux: Assistants Ingénieurs(Techniciens), Ingénieurs de Conception, Masters et Doctorat ainsi que des Formation Continue et à la Carte selon des besoins identifiés.
Le projet pédagogique de l’ESMG, tout en s’adaptant aux orientations du système LMD, garde la spécificité d’une Grande Ecole, avec des missions de formation, de recherche et d’activités de services dans ses domaines de compétences au service de la communauté.
Le recrutement en première année du premier cycle (années préparatoires) s’effectue par concours après le baccalauréat scientifique. Des passerelles seront également prévues pour l’admission directe en première année du second cycle (cycle ingénieur) par études de dossier ou concours d’entrée.
Les débouchés se trouvent dans les domaines des mines et de la géologie notamment les compagnies minières et pétrolières, les carrières, les bureaux d’étude et de contrôle, l’administration, les organismes gouvernementaux et toutes les institutions nationales, sous régionales et internationales œuvrant dans les domaines des géosciences.