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  • L’UAM porte à la connaissance du public du démarrage, à la rentrée universitaire 2019/2020, de la première année préparatoire aux Métiers des Sciences, dans son campus de Dakar.

La pandémie du coronavirus (COVID-19)

Les coronavirus sont des virus. Il est donc important d’éclaircir la notion de virus. Un virus est défini comme n’étant pas un être vivant, mais plutôt comme une particule infectieuse. Il est à noter qu’un virus est incapable de se développer en dehors d’un organisme hôte. En effet, il détourne le fonctionnement de son hôte à son profit pour pouvoir se répliquer sous forme d’autres particules. C’est la raison pour laquelle on les appelle des parasites intracellulaires obligatoires. Ils sont de très petite taille, de l’ordre du nanomètre (unité de mesure de longueur équivalant à un milliardième de mètre), au point de n’être visibles qu’au microscope électronique et non photonique. Un virus est constitué essentiellement de trois (3) parties dont deux constantes et une facultative. Les deux parties constantes sont l’acide nucléique qui peut être ADN ou ARN, mais jamais les deux en même temps, et la capside. Le constituant facultatif est l’enveloppe encore appelée péplos.

L’acide nucléique est le génome viral qui code donc la synthèse des protéines virales à l’aide des constituants des cellules hôtes infectées et parasitées. La capside est une sorte de boîte protéique dont le rôle est de protéger le génome viral. Enfin, le péplos, s’il est présent, est l’enveloppe la plus externe du virus. Selon sa présence ou non, on dit que le virus est enveloppé ou qu’il est nu.

Maintenant, qu’est-ce que le coronavirus ?

C’est un virus enveloppé dont l’acide nucléique est un ARN. Au microscope électronique, on distingue son aspect de « couronne » d’où le nom de coronavirus.  Chez l’homme, le virus peut être responsable de gastroentérites, de simples rhumes (pour la grande majorité des souches) et d’infections respiratoires chroniques ou aigües (très rares souches).

Les coronavirus sont aussi responsables de zoonoses c’est-à-dire de maladies transmissibles entre les animaux vertébrés et l’Homme.

A l’image du virus de la grippe, la présence d’enveloppe est une source de fragilité des virus enveloppés, comme les coronavirus, vis-à-vis de la température et des désinfectants.

Comment le coronavirus est-il apparu ?

Les coronavirus sont des virus à ARN et ces derniers, à l’opposé des virus à ADN, présentent un taux de mutation ponctuelle élevé du fait que leurs ARN transférases ne corrigent pas les erreurs (changements ou mutations d’informations génétiques) pendant la transcription de leur chaîne d’acides nucléiques. Ces mutations peuvent avoir plusieurs conséquences parmi lesquelles nous pouvons citer l’augmentation de la virulence de la souche mutante ou son adaptation à des hôtes différents ou encore son adaptation aux difficiles conditions du milieu extérieur (la chaleur). Dans tous les cas, cela participe à accroître de façon non négligeable, le pouvoir pathogène des nouvelles souches issues de mutations.

On pense, que ce sont ces mutations génétiques naturelles et sporadiques (ou sous la pression de sélection causée par la prise de certains médicaments) de souches de coronavirus sauvages à faible pouvoir pathogène qui sont à l’origine, aujourd’hui, de l’apparition d’une souche nouvelle. Cette dernière serait hautement plus pathogène et est responsable de pneumonies sévères observées surtout chez les personnes fragiles (enfants de moins de 5 ans, personnes de plus de 65 ans et femmes enceintes) et immunodéprimées. Cette nouvelle souche est appelée Coronavirus ou COVID-19 (de l’anglais coronavirus disease 2019).

Comment se transmet-il ?

Comme rappelé plus haut, le coronavirus, d’origine animale, se transmet également d’homme à homme. Il se transmet par voie aérienne à travers les gouttelettes projetées en parlant, en toussant, ou en éternuant ; par contacts directs avec des sécrétions ou liquides biologiques ; par l’intermédiaire d’un objet contaminé ou encore par ingestion d’aliments contaminés.

A l’heure actuelle, avec les informations dont nous disposons, nous pouvons avancer que c’est à travers un contact étroit, ne respectant pas les gestes barrières, avec une personne infectée par la maladie COVID-19 que la transmission semble possible : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou d’une discussion en l’absence de mesures de protection.

Par ailleurs, les données montrent que le principal vecteur de transmission du coronavirus entre les humains est le contact des mains non lavées, c’est-à-dire, les mains souillées par les surfaces infectées puis portées sur les deux principales portes d’entrée : la bouche et le nez.

A l’heure actuelle, il n’existe ni traitement, ni vaccin contre le COVID-19. Plusieurs essais, dont certains dits prometteurs, sont en cours. Actuellement, le traitement est symptomatique, c’est-à-dire qu’il consiste à soulager les symptômes par la prise de médicaments contre la fièvre et les courbatures.

Comment se protéger du COVID-19 ?

Il suffit tout simplement de respecter les précautions d’hygiènes que nous recommande le Ministère de la Santé, à savoir :

  • Se laver les mains avec du savon le plus fréquemment possible.

Il faut signaler que pour détruire le virus, en se lavant, le savon doit rester en contact avec les mains pour une durée comprise entre 20 et 30 secondes. Au préalable, il faudra bien humidifier les mains avec de l’eau. De même, pendant le lavage, il faut bien nettoyer les ongles, le dos des mains, les plis entre les doigts et la base du pouce. En effet, étant un virus enveloppé, le coronavirus est facilement détruit au contact du savon après plus de 20 secondes. Signalons toutefois, qu’en en fonction des températures et du taux d’humidité, le virus peut survivre quelques heures, environ 3 heures sur des surfaces sèches voire des jours sur des surfaces humides. D’où la nécessité de bien désinfecter les surfaces.

Pour ceux qui ne peuvent pas se laver les mains fréquemment, l’utilisation de gels hydro-alcooliques reste une bonne alternative ;

  • Eviter de se serrer les mains tout simplement. Parce qu’on peut donner la main à un porteur sain ou à une personne infectée en phase asymptomatique sachant que la maladie circule maintenant au sein de la population (phase communautaire) ;
  • Eviter au maximum de toucher le visage, surtout les portes d’entrée du virus telles que le nez, la bouche et les yeux ;
  • Garder une distance sociale, la fameuse distanciation sociale d’au moins un mètre lors les conversations ;
  • Couvrir les aliments et bien laver les fruits et légumes avec de l’eau javellisée (quelques gouttes pendant 30 mn au moins) avant consommation ;
  • Prendre régulièrement une tisane (si possible toutes les deux heures) ou à défaut quelques gorgées d’eau toutes les 15 minutes ;
  • Porter un masque de protection pendant les déplacements (à changer toutes les 3 heures), prioritairement ceux qui toussent et/ou éternuent ;
  • Eviter tout rassemblement de plus de 10 personnes ;
  • Rester à la maison avec les enfants (se confiner) ;
  • Eviter les déplacements inutiles ;
  • Eviter la fréquentation de lieux publics.

Pour que la lutte contre le coronavirus soit efficace, elle doit être à la fois individuelle et collective. En somme, les actions doivent être collectives et coordonnées.

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